Hypnothérapeute, Hypnologue, Hypnotiseur, praticien en hypnose, quelle différence ? Essayons d’y voir un peu plus clair…
Que vous habitiez à Pau dans les Pyrénées atlantiques, ou dans d’autres régions de France, vous avez peut-être remarqué que lorsque vous effectuez une recherche de praticien en hypnose sur internet, vous trouvez des libellés différents comme hypnologue, hypno-thérapeute, praticien en hypnose ou parfois hypnotiseur, pour des pratiques apparemment semblables. Mais qu’en est-il vraiment ?
En parcourant les forums, j’ai pu constater que certaines personnes s’imaginent, qu’il y aurait, comme en médecine, d’un côté les généralistes, et de l’autre des spécialistes.
Regardons de plus près l’étymologie des mots hypnologue et hypnothérapeute :
« hypno » prend pour origine le mot Hypnos, qui était un dieu Grec frère de Thanatos. Selon la légende, Hypnos était capable d’endormir tant bien les hommes que les dieux. Pour que Poséidon puisse aider les grecs, il a même endormi le grand Zeus en personne…
Mais Hypnos était également le gardien de la nuit, celui qui reste éveillé quand les autres sont endormis… Belle métaphore quand on sait qu’en réalité l’hypnose n’endort pas, mais au contraire, donne accès au subconscient, qui est la partie de notre esprit qui veille constamment sur nous.
« logue » vient du Grec Logo qui signifie connaissance. L’hypnologue serait donc celui qui a étudié, celui qui possède des connaissances en hypnose.
L’hypnologue est alors un praticien qui utilise l’outil qu’est l’hypnose à des fins de développement personnel.
« thérapie », vient du grec ancien therapeía qui signifie prendre soin de, soigner, traiter. Actuellement, ce mot fait référence au traitement des maladies.
L’hypnothérapeute utilise donc l’hypnose à des fins de guérison.
Cependant, depuis quelques années, le corps médical s’est réservé le droit d’utilisation de ce terme d’hypnothérapeute ; le droit de « guérir » étant, en France, réservé aux seuls professionnels de la santé reconnus par des diplômes d’état.
Mais à y regarder de plus près, l’hypnose n’est pas utilisée à des fins purement « médicales », mais pour la prise en charge de douleurs, de peurs, de croyances, et plus généralement pour l’accompagnement de la personne dans ses objectifs et le développement personnel.
Au-delà des termes d’Hypnologue et d’hypnothérapeute, l’hypnose a donc été prise en otage entre la médecine habilitée à faire de la thérapie, et la médecine alternative non habilitée à «guérir » officiellement.
Enfermer l’hypnose sous un angle uniquement médical et thérapeutique, demeure à mon sens une aberration. Car, je pense que si l’hypnose est devenue ce qu’elle est aujourd’hui, c’est sûrement moins par les médecins qui ont tenté de l’expérimenter à des fins thérapeutiques, que par le côté artistique de Milton Erickson qui a été capable d’utiliser cet outil d’une façon différente, et a pu obtenir ainsi des résultats très satisfaisants et des changements sur le long terme.
A mon sens, l’hypnose tout comme d’autres outils de développement personnel tel que la PNL (Programmation Neuro-Linguistique), est donc un art en soi, qui devrait être réservé aux praticiens réellement spécialisés et reconnus dans ce domaine, non comme des thérapeutes, mais comme des spécialistes de l’accompagnement de la personne et du développement personnel, comme c’est le cas aux Etats Unis, en Australie, au Canada et dans bien d’autres pays…